La fin du sans-abrisme est un choix politique

En effet, plus de 7 000 personnes sans-abri et mal logées ont été dénombrées en 2022 (contre plus de 5 000 en 2020) et les crises successives (sanitaire, économique, migratoire, etc.) ne font que renforcer ce nombre chaque année.

Notre équipe et les associations de terrain font un travail remarquable de réinsertion des personnes sans-abri en logement, et au sein de la société. Mais les associations ne parviennent pas, à elles seules, à reloger le nombre croissant de personnes se retrouvant en rue.

Chez Infirmiers de rue, nous sommes persuadé·es qu’ensemble, nous pouvons mettre fin au sans-abrisme. Et qu’un changement des mentalités reste nécessaire, notamment au niveau politique.

© Pierre Lecrenier

La fin du sans-abrisme passe par le logement

La Belgique a signé la Déclaration de Lisbonne, qui l’engage à mettre fin au sans-abrisme d’ici 2030. La prévention du sans-abrisme, la politique de gestion du sans-abrisme, la santé, l’accès aux droits, l’accès à un logement abordable en passant par la question des flux migratoires… Chacun de ces volets représente un axe de travail essentiel si la Belgique veut atteindre son objectif de fin du sans-abrisme.

Un logement décent représente une condition indispensable pour permettre la réinsertion de toute personne sans-abri au sein de la société.

La fin du sans-abrisme passe par la mise en place de mesures structurelles, notamment en ce qui concerne l’accès aux logements abordables et durables.

Faciliter l’accès au logement social pour les personnes sans-abri

Sur base de notre expérience en Housing First depuis maintenant 10 ans à Bruxelles, nous sommes convaincu·es qu’il faut faciliter l’accès au logement pour les personnes sans-abri.

Il s’agit avant tout d’un droit social fondamental, inscrit aux niveaux international, régional et national. En Belgique, l’article 23 de la Constitution garantit ce droit à un « logement décent ».

Notre objectif ? L’instauration d’un quota obligatoire de logements sociaux réservés au sein de Sociétés Immobilières de Service Public (SISP) pour le public sans-abri, avec un accompagnement psycho-social adapté.

L’approche plaidoyer d’Infirmiers de rue

La naissance du cercle plaidoyer en 2021 découle de notre volonté d’élargir notre impact, déjà visible sur le terrain. Nous voulons collaborer, convaincre et accentuer la pression sur les acteurs·rices politiques dont les décisions et actions influent fortement sur les conditions de vie des personnes sans-abri.

Le cercle plaidoyer collabore avec différent·es acteurs·rices, pour passer de la gestion du sans-abrisme, à des solutions structurelles pour y mettre réellement fin, à travers :

  • Des synergies avec le secteur du sans-abrisme et les secteurs connexes, avec la participation à des lieux de concertation, ainsi que la collaboration à des actions de mobilisations et des campagnes communes 
  • Des interpellations des décideurs·euses politiques, par le biais de rencontres (in)formelles, d’élaboration documents, d’articles, et avec l’appui des citoyen·nes
  • Le soutien à des actions en lien avec nos valeurs et missions, que ce soit à travers la signature de cartes blanches, la participation à des actions de mobilisation

Vous souhaitez en savoir plus sur notre travail de plaidoyer ?