Rencontre avec Éric Coune :
l'histoire passionnante
de la librairie The Skull

Éric Coune, propriétaire de la célèbre librairie The Skull, nous raconte l'histoire unique de cet endroit culte, véritable trésor pour les passionnés de bande dessinée, depuis sa fondation par ses parents. Retour sur cette épopée familiale qui a traversé les décennies et marqué la culture BD en Belgique.

Comment est née la librairie The Skull ?

L’histoire de The Skull commence dans les années 1960, quand mes parents, passionnés de BD et de comics américains, se lancent dans l’import-export de bandes dessinées en Belgique. En 1970, ils ouvrent The Skull, une boutique unique au pont du Germoir, qui devient un lieu de rencontre pour amateurs et auteurs de BD comme Franquin et Morris. Ma mère a contribué à la culture BD belge, développant le réseau Distri-BD pour les indépendants. En 1998, elle m’a transmis le flambeau. Aujourd’hui, je projette de recentrer mon activité sur Coll-Auctions et les Collect Markets, tout en continuant à organiser des événements pour garder ce lien avec l’univers de la BD.
 

Qu'est-ce qui vous a poussé à vous impliquer dans une vente aux enchères au profit d'Infirmiers de rue ?

J’ai toujours été sensible aux situations difficiles en me disant que cela pourrait aussi m’arriver. J’ai mes œuvres de prédilection comme la Croix-Rouge et la S.P.A., et je fais également ma part en accueillant des personnes réfugiées chez moi. Certains restent quelques mois, d’autres plus d’un an, et j’essaie de les aider à se réinsérer. Bien sûr, cela reste limité à deux personnes par an, faute de place et de moyens, mais je suis convaincu que, si chacun faisait un peu, il y aurait moins de gens dans le besoin. Cela dit, il faut que ceux que l’on aide fassent aussi des efforts. Je ne pourrais pas aider des personnes marginalisées qui ne souhaitent pas s’en sortir.
 

Comment encourageriez-vous d’autres personnes ou organisations à soutenir Infirmiers de rue ?

Je dirais que les pouvoirs publics doivent être les premiers à agir, mais il est essentiel de favoriser un soutien qui responsabilise. Il faut créer un véritable échange et encourager la coopération constructive entre ceux qui aident et ceux qui sont aidés.